Mes Coups de Coeur Culturels et bien d'autres...

Dans une remarquable adaptation conçue par Brigitte Kernel et Sylvia Roux, de ce roman éponyme, on assiste à un panorama, romancé certes mais captivant, d’une période de l’enfance quelque peu méconnue de Léonard de Vinci.                                Celui-ci est le fils naturel d’une jeune paysanne et d’un riche notaire. Un père qui, l’aurait appelé dédaigneusement « le bâtard » et qui l’aurait séparé de sa mère pendant 5 ans. Par bonheur, le soutien et la présence à ses côtés d’un grand père paternel, cultivé et bienveillant, lui donneront l’occasion de faire des rencontres déterminantes pour son avenir. Notamment, sa rencontre avec le maître Andrea del Verrochio « l’un des plus grands sculpteurs du XVème siècle », qui, très rapidement, découvrira les talents exceptionnels de cet enfant vif et précocement inventif.                                      La pièce se déroule sur une scène où trône un grand carnet de cuir, sur lequel sont gravées les initiales LDV. De belles sculptures en bois, de la taille d’un adulte et de la taille d’un enfant, complètent le décor.                                                                

Remarquablement efficace, la mise en scène de Stéphane Cottin dévoile son talent particulièrement novateur, en faisant jouer par un adulte, tous les personnages que le jeune Léonard de Vinci a rencontrés dans sa prime jeunesse. Chaque page du carnet est tournée une à une et sert de support à des projections diverses et variées : croquis, dessins, texte en miroir c'est-à-dire  « Une écriture spéculaire qui consiste à écrire de manière à ce que le texte ne puisse se lire qu’une fois reflété dans un miroir ». sic.  L’artiste en herbe utilisera, astucieusement ce procédé qu’il inventât, probablement pour ne pas être copié…                                                                                                   «  Je m’appelle Léonard, je suis italien et j’ai neuf ans depuis deux semaines ». D’emblée, le beau et élégant comédien Grégory Gerreboo nous plonge dans le récit émouvant d’une enfance perturbée - comment en serait-il autrement, quand on est séparé de sa mère pendant les premières années de son existence - ?

                    Grégory Gerreboo et une mère fantomatique

Pendant plus d’une heure, le comédien nous émeut, nous fait sourire et nous   enchante par tant de brio dans l’interprétation de chacun des personnages, des mannequins en bois, qu’il articule avec dextérité. Sous-tendu par la voix de Lisa Schuster, Grégory révèle avec talent l’étonnante sensibilité de Léonard enfant, sa générosité, son sens de l’observation de la nature, son imagination débordante, son inventivité… Curieux de tout, ce gamin dessine déjà avec brio les premières ébauches d’un parachute…          Ici, tout est dans l’esprit du génie en devenir. Dès lors, c’est l’annonce d’une âme bien trempée !                                                               

Ce spectacle romancé s’avère être un conte, une émouvante histoire, celle d’une enfance tourmentée qui ne sera heureusement pas entravée dans son évolution. Léonard de Vinci deviendra le génie de La Renaissance italienne que l’on sait.                Un génie universel. Celui que nous avons découvert au Louvre, dans son lumineux parcours, grâce à l’exposition qui lui est consacrée, jusqu’au 24 février 2020 (lire l’article dans la rubrique : « Les Expositions » de ce même support)

Deux évènements marquants à ne manquer, sous aucun prétexte !

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***  Studio Hébertot, 78 bis Boulevard des Batignolles 75017 Paris.

       Réservations : 01 42 93 13 04 / www.studiohebertot.com

                     Chaque samedi à 17 heures, jusqu’au 18 avril 2020.

                                                                                                   Lydie Léa Chaize