YANOWSKI...YANOWSKI...YANOWSKI...YANOWSKI... *
Un nom à retenir !
Il arrive en redingote grise, stylisée, modernisée et s’empare immédiatement de
la scène. Tour à tour, dans une ambiance de tavernes et de cabarets enfumés,
s'impose par sa présence, par sa gestuelle élégante et tel un hidalgo il évolue, planté
là inexorablement, à la manière d’un danseur argentin, ou bien à la fois léger et
souple sur des pas de danse, à l’instar d’un danseur classique…
Il nous emporte dans un tourbillon frénétique riche de MOTS et de MAUX.
Tour à tour, dans la violence, la dérision, le fantasme, la fantasmagorie, la solitude
et l'amour, il déroule comme sur un tapis rouge, ses textes - moments de vie, histoires
abracadabrantes - d'une étonnante beauté, soutenus par une musique inspirée.
Des MOTS qui claquent et qui résonnent en nous, parce qu’ils ont du sens.
Sur un air de tango :
« A l'heure où la lune indigo
Pleure sa lassitude sur les dalles…
…Il y a ceux qui se damnent
Dans le ventre des femmes
Qui se consolent de leur nuit
Dans les rondes maudites
D'une passe interdite ».
Et, sur une valse :
« Miroir mon bon miroir dit qui est la plus belle
L'étoile qui descend ou la Mort qui ruisselle » ?...
Des MAUX qui touchent à nos propres réflexions philosophiques sur notre condition
d’Hommes.
« C’est fragile la vie d’un homme
Ça ne tient qu’à un rien
Ça ne tient qu’à l’amour …
…C’est fragile la vie d’un homme
Ça s’accroche à un rien
Ça s’accroche à l’azur
Mais se brise pour rien
Pour un caillou d’amour ».
Yanowski, interprète, auteur et compositeur est magnifiquement accompagné
par 2 virtuoses: Cyril Garac premier Prix de violon et musique de Chambre au
Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Et, l’argentin Gustavo
Beytelmann au piano, à la carrière internationale. En 1977, il a été à l’Olympia
l’accompagnateur de Astor Piazolla. Aujourd’hui, il est l’arrangeur pour piano
et violon de ce spectacle.
La voix profonde et sans égal - au registre très étendu - de Yanowski nous
émeut et nous bouleverse parce qu’on ne peut s’empêcher d’y voir un Jacques
Brel, un Serge Reggiani voire un Montand…
Doté d’un « bagage » littéraire et philosophique, après des expériences multiples
à travers ses voyages et, notamment « un voyage psycho-magique dans les
montagnes du Mexique » sic, Yanowski a plus d’une corde à son arc: musicien,
chanteur, comédien terriblement théâtral, il n’en finira pas de nous étonner,
tant son imaginaire est saisissant. Après quelques années passées en duo avec
Fred Parker, il entame une carrière de « solo » et nous présente un spectacle
jubilatoire et poétique, nous transportant bien au-delà des mots.
C’était un 29 janvier 2014 sur la scène de la Salle Gaveau à Paris, magnifique
salle du début du xxème siècle, dont l’architecture et l’espace conviennent à
merveille à cet élégant surdoué…
Nul doute que cet artiste n’est qu’à l’aune du firmament.
Un artiste d’exception, vous dis-je !
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* spectacle « La Passe Interdite », en tournée :
--- > 14/02/2014……………………..................................Théâtre de la Ville à Beaune (21)
--- > 15/02 ………………………................................ Les Bains Douches à Lignières (18)
--- > 21 /02……….. ……………..................................Espace Culturel à Vendenheim (67)
--- > 07/03…..........................Scène Jean Roger Caussimon àTremblay-en-France (93)
---> 18/03……………………….....................................…. Domaine d’O à Montpellier (34)
Janvier 2014
Lydie-Léa Chaize
A découvrir aussi
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- " Le Roi se Meurt " *
- " La Grande Nouvelle " de Philippe Adrien et Jean-Louis Bauer *
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